Vendredi 27 juin 2008
Tibet et Népal
Alain LECUYER

Lire le compte rendu du Reveil du Vivarais

Pour clore sa saison 2007-2008, La Vanaude confie la parole à son scientifique de référence pour une présentation personnelle de ce coin si particulier de notre planète.

Alain LECUYER présentera une comparaison entre le Tibet et le Népal. Ces deux pays ont une frontière commune (la chaîne de l'Himalaya). S'il existe des similitudes (paysages, ethnies, religions, ... ) il y a également beaucoup de dissemblances. Elles sont dues d'abord au climat (sec au nord, humide au sud) et aussi au fait que l'un est un pays indépendant et l'autre une province de la Chine. Cela explique peut-être que Katmandou se présente comme un «joyeux foutoir» alors que « l'ordre marxiste» règne à Lhassa.

Alain LECUYER a effectué deux treks au Népal et un long périple dans le sud du Tibet. A chaque fois très en contact avec les populations locales, il pourra répondre aux questions que vous vous posez sur ces deux pays.

Nombreux documents et photographies.

A 20 heures 30 à la salle de l'Annexe, Place des Droits de l'Homme, à côté de l'Eglise de Vanosc, entrée gratuite.

Alain Lecuyer nous transporte à l'autre bout du monde
Ou
Alain Lecuyer ne nous portera pas sur son dos !

La conférence sur le Tibet et le Népal, qui a été donnée à Vanosc le vendredi 27, a été assurée par Alain Lecuyer.
Agé de 71 ans, cet ancien enseignant-chercheur en physique est une inépuisable source de savoir , preuve vivante de sa curiosité. Un an après sa retraire, l'infatigable passionné vient s'installer en Ardèche. "Je suis un peu frustré de ne plus transmettre. Mais le métier de retraité, c'est prenant : je suis libre et je peux faire ce que je veux, et je veux beaucoup de choses ! "

Alain Lecuyer s'est rendu au Népal à deux reprises, en 2002 et en 2004.
"Grâce à la Vanaude, je suis aussi allé au Tibet en 2005. Cette partie du monde s'est ouverte aux étrangers en 2003, le Népal en 1951."
Pour lui, ces deux régions frontalières diffèrent grandement et il se plaît à caractériser le Tibet par "la rigueur marxiste" et le Népal par "un joyeux foutoir".

C'est avec humour qu'il a présenté ces deux territoires à travers leur géographie, leur histoire et bien d'autres choses.
Il a fait remarquer que : "Il est aisé de reconnaître les tibétaines : elles portent un petit tablier". Ayant lui-même acheté certains objets lors de ses voyages, il a pu montrer au public de quoi avait l'air un de ses tabliers. Une autre anecdote intéressante est celle des cloches de Katmandhu : "Vers 4-5 heures, on entend pleins de cloches sonner : ce sont les gens qui ont fait leurs offrandes sur les autels hindouistes qui font sonner les cloches pour avertir la divinité à laquelle ils ont fait l'offrande."
Quant aux rituels mortuaires, au Népal comme au Tibet, rien ne se passe comme en France : "Il n'y a pas de cimetière au Népal. On brûle les morts au bord de la rivière puis on jette tout à l'eau. Au Tibet, les moines amènent les cadavres dans la montagne, les dépècent et les vautours viennent les nettoyer."
Le Népal est aussi ce qu'Alain Lecuyer appelle "le royaume du portage". Plus précisément : "Il n'y a guère de routes carrossables au Népal, on porte beaucoup. Le paquetage est retenu par le front des porteurs à l'aide d'un bandage. C'est spectaculaire. D'autant plus qu'ils sont souvent pieds-nus, même dans la neige, qu'ils mangent un bol de riz et qu'ils portent de 30 à 50 kg voire plus, toute une journée ! Certains ont des mules, mais les porteurs disent : " les mules, ça porte pas plus que nous ". A 3500-3900 mètres d'altitude, ce sont les yacks qui portent. Ils sont d'une brutalité impossible. On nous a conseillé, si on voyait un yack dans la montagne, de nous mettre sur le côté, côté montagne car, s'ils n'avaient pas assez de place pour passer, ils pouvaient nous pousser dans le vide !"
Autre fait intéressant que le conférencier a confié : "On trouve des bananiers au Népal à 2300 mètres ! "

Astrid Acevedo
pour Le Reveil du Vivarais

Sommet de page

Retour page précédente

Retour Accueil