QUELQUES NOUVEAUTES EN CARDIOLOGIE
Serge BONIJOLLY


Vendredi 10 février 2012

Cette soirée d'information sur quelques unes des dernières techniques utilisées en cardiologie sera animée par le Dr Serge BONIJOLY et Roland SALVI de Lyon.
Vous pourrez tout savoir sur les pace-maker simple, double et triple chambre et les défibrillateurs automatiques implantables (DAI).
De même quelques explications sur les possibilités de dilatation des artères (Stent) coronaires, carotides, aortiques et autres seront étayées par des vidéos.
Enfin pleins feux sur la technique du TAVI qui permet de dilater et poser une valve en cas de rétrécissement aortique sans chirurgie ni circulation extra corporelle (CEC), révolutionnaire mais encore expérimentale.

Bien entendu questions réponses et bonne humeur seront au rendez-vous pour cette soirée grand public gratuite organisée par la Vanaude dans le cadre de ses Vendredis.

Vendredi 10 février à Vanosc - Annexe municipale - 20h30

Compte rendu de la soirée
Les dernières techniques utilisées en cardiologie

Vendredi 10 février, à 20h30, le président de la Vanaude qui est également cardiologue, Serge Bonijoly, ainsi que son collègue Roland Salvi, ingénieur en bio-médical à Lyon, ont effectué une conférence sur le thème de quelques nouveautés en cardiologie. L'annexe municipale était bondée pour ce Vendredi de la Vanaude.
La première nouveauté mise en évidence a été le stimulateur compatible IRM. Un stimulateur est composé de trois parties : le circuit, la pile et le connecteur. Lorsqu'une personne passe un IRM, "tous les atomes vibrent, la température de la sonde augmente et la pile peut ne plus marcher", explique Serge Bonijoly. Désormais, il existe donc un stimulateur compatible avec les IRM au niveau du corps entier. Toutes les piles fonctionnent avec des sondes qu'on implante à l'aide de la méthode Seldinger. "Un des axes de recherche est la pile sans sonde, comme un gros suppositoire que l'on met dans le ventricule droit. C'est à l'essai actuellement."
Une deuxième nouveauté est la surveillance par télécardiologie. Cela concerne surtout les patients qui ont un défibrillateur cardiaque mais aussi les piles. "5 à 10% du nombre des décès et près de la moitié des décès de cause cardiaque sont dus à une mort subite. On implante un défibrillateur (DAI) quand il y a un risque de mort subite. La première cause de mort subite est l'infarctus (40 000 morts par an en France)." Les patients peuvent désormais installer un transmetteur chez eux, ce qui permet d'envoyer un signal automatique au cardiologue qui leur a implanté le défibrillateur en cas d'alarme.
La troisième nouveauté a trait au traitement de l'insuffisance cardiaque qui se définit par un essoufflement à l'effort ou au repos. "En fait nous avons deux cœurs, le gauche et le droit. Le problème vient souvent du fait que les deux pompes sont mal coordonnées." Le chirurgien implante deux sondes dans le cœur droit et une contre le cœur gauche pour résoudre le problème.
Une autre technique d'avenir est le Stent, ou ressort en français. Il s'agit d'insérer des ressorts qui se déploient dans les artères afin d'écraser les dépôts de cholestérol contre les parois. Ils sont impactés dans la paroi à l'aide d'un ballonnet.
Enfin, les deux spécialistes ont parlé du Tavi qui concerne le rétrécissement de l'aorte. "Ce n'est pas de la recherche, mais presque. On en a fait faire quatre ou cinq cette année." De même : "On n'a pas le droit de mettre des défibrillateurs à Annonay, mais on en a fait mettre une quinzaine." Et ce sont cent cinquante-sept piles qui ont été implantées l'an dernier à l'hôpital d'Annonay.

Astrid ACEVEDO
pour Le Reveil du Vivarais

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