Green
Peace à Vanosc
Les OGM en question
Le responsable national de Green Peace, Arnaud Apoteker, s'est rendu ce 12 mai à Vanosc à la demande de la Vanaude. Comment se fait-il qu'un parisien de cette envergure vienne donner une conférence dans un petit village ardéchois ? Tout simplement parce que la politique de Green Peace est de sensibiliser les gens, jusqu'au dernier ardéchois, aux problèmes planétaires causés par l'homme. C'est en effet à chacun de se responsabiliser au quotidien même si, comme l'a affirmé M.Boulanger, le maire de Vanosc, "il sera difficile de laisser la planète plus propre qu'on ne l'a trouvée".
La soirée s'est déroulée en deux temps qui ont été suivis d'un débat.
Présentation de Green Peace
C'est à l'aide d'un diaporama que l'association a été présentée. Celle-ci a été créée en 1971 à Vancouver, au Canada, par plusieurs pacifistes nord-américains. En France ce sont près de cent mille adhérents et 50 salariés qui, par leurs gestes citoyens, défendent ses valeurs. L'association prône la non-violence, la paix et se dégage de toute pression entreprenariale en acceptant de l'argent uniquement de donateurs individuels. Elle est présente dans tous les continents sauf en Afrique, plus précisément, elle est présente dans 40 pays, comme l'a souligné Christophe Marlet, membre de Green Peace. Les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suisse sont particulièrement actifs. Aux Pays-Bas par exemple, Green Peace est partenaire du ministère de l'environnement. Certains ont voté une loi anti-OGM sur leur territoire.
Les OGM
Vendredi soir, le thème proposé était justement les OGM
ou Organismes Génétiquement Modifiés. La campagne élaborée
par Green Peace insiste sur la force du contre-pouvoir citoyen, sur l'importance
des choix des consommateurs. Si on n'achète pas, il n'y a pas lieu de
produire. À cause de la forte demande en soja dans le monde, par exemple,
la forêt amazonienne du Brésil est détruite de plus en plus
vite. C'est pourquoi, il a été mis à la disposition de
l'auditoire, des livrets informatifs permettant de guider l'acheteur dans les
rayonnages des grandes surfaces. L'élément sur lequel il semble
devoir insister est le fait que la planète produit assez pour nourrir
tous ses habitants. Le problème de la faim est une question de répartition
des richesses, les OGM serait donc "une fausse solution à la
faim dans le monde".
Et pourtant, en 2003, ce sont 67 millions d'hectares de plantes transgéniques
qui ont été cultivés à l'échelle mondiale,
c'est-à-dire, près de 2 fois la surface agricole française
!
Dans notre pays, il n'y a aucune surface agricole cultivée de plantes
transgéniques à des fins commerciales mais il existe des parcelles
" expérimentales ". De plus, depuis le 18 avril 2004, dans
l'ensemble de l'Europe, il est obligatoire de mentionner l'origine transgénique
des produits alimentaires sur la liste des ingrédients. C'est donc une
vigilance de tous les instants qui est demandée au citoyen du monde d'aujourd'hui.
Il lui faut apprendre à acheter en toute connaissance de cause afin de
favoriser la production de produits économiques et écologiques.
Astrid Acevedo
pour Le Réveil du Vivarais